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Le 4 octobre 2018, de multiples stations de Jussie rampante (Ludwigia peploides) avaient été découvertes sur le marais Audomarois. Des prospections supplémentaires ont depuis permis de trouver la station originelle, et de s’assurer qu’aucune autre station ne se trouvait dans un rayon de 1 km autour de celles trouvées.

La Jussie rampante est une espèce exotique envahissante (EEE) et fait l’objet d’une règlementation spécifique interdisant toute introduction dans le milieu naturel.

Le mode de reproduction des jussies est essentiellement végétatif et elles ont une vitesse de croissance importante pouvant aller jusqu’à 2 cm par jour. Un fragment de tige suffit pour former un nouvel individu. Sa présence entraine de nombreux impacts sur la biodiversité mais également économiques et sociaux. Elle modifie les qualités physico-chimiques des eaux, peut ralentir l’écoulement des eaux et tend à accélérer la fermeture des milieux. Ce recouvrement des eaux peut être à l’origine de nuisances pour les activités de pêche ou la batellerie.

Une fois une EEE identifiée, des travaux d’urgence doivent donc être programmés : travaux de confinement des secteurs concernés, organisation de chantiers d’arrachage par exemple, travaux de consolidation des barrages pour éviter toute propagation.

Aujourd’hui la station est suivie et maitrisée par les services du Parc. Depuis 2018, ce sont près de 26 tonnes de jussies qui ont été arrachées. Et c’est là tout l’intérêt des suivis naturalistes et des prospections que réalise le Parc chaque année. En 2020 des suivis naturalistes réalisés en partenariat avec Eden 62 ont permis de localiser deux nouvelles stations.

En parallèle aux chantiers de gestion, le Parc a communiqué largement sur la Jussie et ses impacts et a appelé la population à être vigilante. La Jussie est qualifiée de peste végétale et dans certaines régions sa gestion représente un coût important pour les collectivités.

 

Photo : Jussie en fleur arrachée ©J.DOIT

Juillet - 2020