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Trois questions à Mélanie Houillère, Jean-Denis Méric et Marc Bremond, éco-acteurs dans la Réserve de biosphère des gorges du Gardon

Pourquoi vous êtes-vous engagés dans la démarche des éco-acteurs de la Réserve de biosphère des gorges du Gardon ?

Mélanie : Pour moi l’idée était d’intégrer un réseau, pour pouvoir profiter d’un travail collectif en vue d’améliorer mes pratiques professionnelles, de diminuer mon impact, de mieux connaitre notre environnement et de participer à une émulation professionnelle.

Marc : J’avais envie de rencontrer des gens qui vivent sur le même territoire, avec des activités sensiblement différentes mais dans la même voie, qui partagent les mêmes valeurs.

Jean-Denis : Pareillement, pour connaitre d’autres personnes, faire partie d’un réseau de gens qui participent aux mêmes actions, qui ont le même point de vue. A plusieurs, on peut s’améliorer et c’est le principe de ce réseau.

Au quotidien, comment cet engagement se traduit-il concrètement ?

Jean-Denis : Je tiens un gîte rural et j’accueille une famille par semaine ou tous les 15 jours en période estivale. Cela consiste donc à leur expliquer le milieu dans lequel on vit, comment faire pour essayer de l’améliorer, de vivre pleinement avec et de les convaincre de certaines choses. En particulier le tri sélectif, ce qui nous parait évident mais dont on s’aperçoit que ce n’est pas du tout acquis pour certains visiteurs. On leur donne aussi des informations sur la faune, la flore, tout ce qui nous tient à cœur.

Mélanie : J’ai changé des choses concrètes : l’utilisation de produits ménagers, la gestion des déchets, … même s’il y a eu des petits échecs, je suis en cours de transformation. Face à mes échecs, je cherche des gens qui peuvent m’aider à trouver une solution. Je fais aussi beaucoup de panneaux d’information sur l’écologie, la faune, la flore et l’impact de l’Homme. Ça, j’ai remarqué que cela marche très bien. J’organise des classes d’environnement au mois de septembre.

Qu’est-ce qui vous rend fiers de vivre et de travailler dans une Réserve de biosphère ?

Mélanie : C’est une joie de vivre dans cette Réserve de biosphère car c’est un lieu magnifique. J’ai la chance de pouvoir m’y promener seule à certaines périodes de l’année et c’est beau, c’est préservé. On a la chance d’avoir des espèces incroyables.

Marc : Quand on parle aux gens de la Réserve de biosphère, ils prennent conscience qu’ils sont dans un lieu qui est différent et ils se sentent chanceux. Ça leur fait plaisir et ils se disent qu’ils sont venus au bon endroit. La Réserve de biosphère, c’est une ouverture qui permet d’amener la discussion sur les gestes à faire pour un développement durable du territoire.

Octobre - 2018